Si le marché des produits légers reste très important en France, il est en train de manquer d’haleine. Mieux informés, les consommateurs remettent en question leurs bienfaits minceur. Est-ce qu’ils ont raison de douter de l’efficacité de ces produits ?
Depuis deux ans, il y a eu un essoufflement sur le marché des produits plus légers. A l’exception des boissons, certains secteurs affichent des baisses : biscuits, fromages, desserts. D’autres sont en danger : la glace légère.
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Plan de l'article
Produits maigres : promesses non tenues
Silphide silhouette, messages marketing insistant sur la ligne, 0% inscrits en gros, etc. : l’emballage donne clairement le ton de la plupart des produits. Ils sont bien destinés aux personnes qui veulent perdre du poids ou le maintenir à un niveau acceptable.
Mais derrière ces messages durs, la réalité du produit est souvent différente : tant dans ses promesses nutritionnelles que dans l’utilisation qui peut en être faite. Et le poids de l’objectif est loin d’ qui se déroule.
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Calories pas toujours diminuées
Certains produits plus légers ne le sont pas vraiment.
Sous le couvert de vouloir réduire les niveaux de graisse ou de sucres, ils sont ajoutés des additifs ou d’autres nutriments qui finissent par ne pas augmenter l’équilibre calorique .
0% de sucres ou de graisses dans un produit ne signifie pas qu’il contient 0% de calories !
Exemple : lespuces « légères » restent très caloriques. La « lumière » apporte « seulement » 500 kcal/100 g, tandis que les « classiques » contiennent… 550.
Il y a beaucoup d’exemples de produits laitiers, biscuits, céréales, sauces …
Mais certains briquets sont intéressants de toute façon : jambon maigre, confitures allégées au sucre, yaourts naturels de base, 15% de crème fraîche allégée, 20% de fromage cottage léger, lait écrémé uni 1/2, sodas légers (mais la mode anti-aspartame ne joue plus dans leur faveur).
Léger — une formulation pas toujours claire
« Lumière », « lumière », « silhouette », « minceur » : les industrielsjouent sur les motsexprès. Celles-ci ne sont pas assujetties à la législation du Lite. Soyez donc prudent à leur utilisation sur des produits qui apparaissent sur un marché sans vraiment être.
ConsoGlobe participe au spectacle La Quotidien sur les produits light avec son journaliste nutritionniste
Ces formulations, ainsi que celles à teneur réduite en matières grasses ou sucres comme sur les « vrais » produits plus légers créent ce qu’on appelle un « effet halo » chez le consommateur. Son but est de faire croire que le produit contient moins de calories. Cet effet a été bien expliqué par le sociologue Pierre Chandon (voir : Les pièges de la commercialisation alimentaire).
Comment s’y rendre ? En lisant les étiquettes !
Pour « lire » ou déchiffrer un produit plus léger, il y a un exercice imparable de vérité : lire les étiquettes !
Ceci est spécifiquement l’étiquette nutritionnelle, qui donne la composition nutritive du produit par 100 g (il existe également par portion, mais préférable de choisir celui par 100 g, ce qui vous permet de mieux comparer 2 produits les uns avec les autres).
Il est nécessaire d’ajouter la lecture de la liste des ingrédients . Ils sont indiqués dans l’ordre décroissant. Rien de mieux pour vérifier de quoi un produit est fabriqué, et à quel niveau il contient les ingrédients mis en évidence (par exemple un plat cuit avec des champignons qui ne contient que 2% de champignons…).
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Produits maigres, consommation accrue
Tout n’est pas joué sur les étiquettes non plus. Le comportement alimentaire de la acheteur de produit allégé vient également en compte.
Méfiez-vousde l’ « effet rebond » qui consiste à consommer plus d’un produit sous prétexte qu’il est allégé… Cet effet, très répandu, annule tout intérêt de choisir le briquet.
Cela est particulièrement vrai pour les produits allégés au sucre. Une enquête Credoc pour le CEDUS (Sugar Studies Centre) basée sur l’enquête nationale INCA2 de 2006/2007 a montré que 35% des adultes interrogés consomment un produit allégé au sucre au moins une fois par semaine, principalement sous forme de boissons, de produits frais ou de compotes. Mais ces gens mangent plus : entre 30 et 50% de plus !
La réponse est : mal sauf boire de grandes quantités !
Résultats : pas de perte de poids, mais la lumière peut aider
Toutes les enquêtes ont montré que la consommation de produits plus légers ne conduit pas à la perte de poids… mais celle du portefeuille !
Parce que les produits plus légers sont en fait beaucoup plus chers (20% en moyenne) que les produits conventionnels.
Mais les produits plus légers ne sont pas toujours mauvais partout !
D’ autres études sur l’obésité montrent que l’utilisation de produits plus légers permet à certaines personnes de maintenir leur poids, en participant à un régime alimentaire plus sain.
« Le comportement alimentaire peut être positif avec les produits légers, car ils montrent une motivation à prêter attention à son alimentation », explique le Dr Jean-Michel Lecerf, Directeur du département Nutrition de l’Institut Pasteur de Lille.
Les produits les plus maigres : montrer la motivation pour avoir une alimentation plus équilibrée.
Quelle attitude adopter à la lumière ?
Voici quelques conseils pratiques
conseil du Dr Jean-Michel Lecerf : Le « Les produits Lean ne répondent pas à l’abaissement du poids, mais peuvent être une aide à un moment donné. Mais nous pouvons aussi… nous en passer », ajoute-t-il ! « Ce qui importe, c’est le régime entier. »
L’ avis de la diététicienne
Consommer des produits légers de temps en temps, parce que vous aimez leur goût et participer au plaisir de manger est tout à fait acceptable.
autant plus que ses produits n’oublient plus d’être si gourmand (un paradoxe, mais la recherche du plaisir alimentaire passe aussi à travers eux). Il suffit de les choisir bien, en restant vigilant sur leur composition D’ et de donner la préférence à ceux avec le moins de nombre d’additifs possible.
Mais ce n’est pas avec ces produits que l’on va perdre du poids. C’est l’ensemble de l’alimentation qui compte, et le comportement alimentaire qui va avec : manger varié, tout, en quantités raisonnables, lentement et s’amuser. Évidemment, il est bon de répéter !
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Lire aussi : Que contiennent vraiment les produits plus légers ?
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( 1) Source : Directive sur l’utilisation des Allégations nutritionnelles sur la santé, EUFIC. (2) Source : EUFIC (3) Source : CEDUS et EUFIC (4) Étude Cegma Topo 2009
Télécharger la fiche pratique (PDF) — Partie 1 : Additifs alimentaires
Télécharger la fiche pratique (PDF) — Partie 2 : Additifs alimentaires
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La lettre hebdomadaire est normalement diffusée tous les jeudis. C’est gratuit et il est facile de s’abonner (ou de se désabonner).
Veuillez noter qu’Emmanuelle Couturier n’exprime dans ces sections que des conseils généraux qui ne peuvent pas l’engager. Pour des conseils personnalisés, vous devez soit la consulter à son cabinet en privé (nutritielle.fr), soit demander à votre médecin personnel.
Allégations nutritionnelles sur la santé, EUFIC. (2) Source : EUFIC (3) Source : CEDUS et EUFIC (4) Étude Cegma Topo 2009
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